L’incontinence urinaire, un problème encore tabou ?

Globalement, il est estimé que plus de 200 millions de femmes souffrent d’incontinence urinaire dans le monde.
L’incontinence urinaire, c’est-à-dire les fuites involontaires d’urine, peut apparaître à tous les âges de la vie. 
L’incontinence urinaire féminine est un problème courant mais sous-traité à l’échelle mondiale. Dans un sondage, près de trois femmes sur quatre souffrant d’incontinence urinaire n’avaient pas abordé la question avec leur médecin.
L’incontinence urinaire se subdivise en trois sous-classes principales, chacune avec des symptômes, causes et traitements spécifiques. 

• L’incontinence urinaire d’effort est définie comme la perte involontaire d’urine lors d’un effort, de toux ou d’éternuement, du rire, de la marche ou à tout autres moments.

 

• L’incontinence urinaire d’urgence est définie comme la perte involontaire d’urine associée ou précédée d’une urgence (désir irrépressible et soudain d’uriner) en l’absence de toute infection des voies urinaires. Un adulte sur cinq à partir de 40 ans souffre de vessie hyperactive avec des symptômes impactant la qualité de vie.

 

• L’incontinence urinaire mixte est définie comme l’association des deux conditions précédemment décrites.

Le traitement de l’incontinence urinaire doit se dérouler par étapes en mettant l’accent sur l’amélioration de la qualité de vie.
Les traitements initiaux pour les différents types d’incontinence comprennent des modifications du mode de vie et des exercices des muscles du plancher pelvien.
 
Modification du mode de vie 

1. Perte de poids : L’excès pondéral est un facteur de risque connu d’incontinence urinaire, et la perte de poids chez les femmes obèses semble améliorer les symptômes de l’incontinence urinaire.  
2. Changements alimentaires : en réduisant sa consommation de boissons alcoolisées, gazeuses ainsi que celle contenant de la caféine.
3. Constipation : La constipation peut exacerber l’incontinence urinaire et doit être traitée.
4. Abandon du tabac : Le tabagisme est associé à un risque accru d’incontinence urinaire.

Physiothérapie : Les femmes effectuant des exercices des muscles pelviens sont plus susceptibles de signaler une amélioration et/ou une guérison de leur incontinence urinaire.
 
Traitement médical :
Œstrogène vaginale : L’œstrogénothérapie vaginale pour les femmes périménopausées ou ménopausées souffrant d’incontinence urinaire et d’atrophie vaginale due au syndrome génito-urinaire de la ménopause est efficace.
Laser par radiofréquence : Pour l’incontinence urinaire d’effort légère à modérée, le traitement par laser en ambulatoire au cabinet médical est une nouvelle solution disponible qui ne requiert pas d’anesthésie. Plus d'informations sur ce traitement à notre cabinet : Traitements par laser
Les pessaires : Ce sont des dispositifs de soutien qui peuvent être utilisés pour les femmes souffrant d’incontinence à l’effort, soit comme adjuvant ou comme substitut aux exercices des muscles pelviens.
La chirurgie : Les femmes dont le traitement initial et/ou les pessaires n’améliorent pas suffisamment la situation doivent être évaluées en vue d’un traitement chirurgical.
Les Bêta-3 agonistes adrénergiques :  Le Mirabegron est un agoniste des récepteurs bêta-3 adrénergiques utilisé pour traiter les symptômes de la vessie hyperactive (incontinence d’urgence).
L’incontinence urinaire est un problème de santé majeur touchant une grande majorité de la population mais reste encore tabou.
Il existe de nombreuses solutions alors n’hésitez pas à nous en parler !
L’amélioration de votre qualité de vie est au cœur de nos préoccupations.